Photos: Denise Chervet

Reflets et impressions inspirantes sur le Festival des poussières à la Bussière sur Ouche

En août de l'année dernière, Denise Chervet s'est rendue au Festival des poussières et revient sur cet événement.

Pourquoi un festival des poussières ?

Suivant Genèse 3,19 nous sommes poussières.

Les poussières sont ce qui reste quand les temps sont consommés.

Elles sont donc ce qui résiste.

Elles sont impuissantes mais incontrôlables. Elles ne sont rien, mais elles sont tout.

...

Les poussières sont partout, elles ne sont d'aucun lieu.

Elles logent dans les interstices.

Elles sont obscures mais scintillent comme les étoiles quand surgit un rayon de soleil.

 

Organisé par Anastasis, un collectif de chrétien.nes de tradition catholique, actifs dans et hors de l'Eglise, qui veulent témoigner de l'Evangile par des actes.

 

Leur nom Anastasis est tout un programme. Il signifie en grec « résurrection » et « insurrection.  Leur manifeste précise que selon le collectif il y a  » deux pôles clefs de la vie chrétienne : nous croyons en un Dieu d’amour mort sur la Croix et ressuscité, promesse de salut pour tous les hommes ; nous croyons que ce Dieu nous invite à combattre, en tout lieu et en tout temps, pour la justice et que son règne est déjà à l’œuvre là où l’amour s’exerce concrètement. »

Pour la deuxième année consécutive, ce collective a organisé le festival des poussières « pour vivre un temps de convivialité, de fête, de réflexion et de prière. Nous voulons rassembler largement, pousser à l’engagement politique et à la recherche spirituelle ».

500 chrétien.ne.s, des jeunes en majorité, se sont donc retrouvés pendant 4 jours pour échanger, prier, chanter, fêter et penser notre monde à partir de l'Evangile et de son potentiel révolutionnaire.

J'y suis allée et je reviens plus forte, engagée et apaisée en même temps, car confiante en la force du message évangélique.

J'y ai rencontré tellement de jeunes et moins jeunes, de France, mais aussi de Suisse, qui mettent Jésus au centre de leur vie et veulent concrètement vivre l'Evangile en respectant les autres, la nature, en s'engageant aux côtés des démuni.e.s contre les injustices et les inégalités, en respectant la diversité humaine et la nature.

Le festival fut un exemple de cette société qu'ils/elles veulent promouvoir : il n'y avait plus de jeunes ou des vieux, d'hommes ou de femmes, de chefs ou de subalternes, de riches ou de pauvres, de valides ou d'invalides... tous et toutes nous avions à cœur dans les différentes activités – conférences, discussions, fêtes, repas, services, hygiène – d'agir en respectant, écoutant, et reconnaissant les autres et la nature. Le résultat : 4 jours vécu dans l'austérité joyeuse et conviviale, dans la tolérance pour apprendre, partager et échanger sur des thèmes sociétaux et spirituels,  enrichis par les interventions de personnalités actives dans l'église, les universités, les collectifs divers et dans le domaine culturel.

Quelques exemples d'ateliers et conférences

  • L'idolâtrie : tentation spirituelle et politique avec Marion Muller-Collard
  • Construire un antifascisme chrétien avec Paul Colrat
  • Décoloniser le christianisme avec Léonard Katchekpele
  • Féminisme en Eglise avec Lucie Sharkey
  • Qu'est-ce qu'un théâtre catholique avec François Hien
  • La décroissance prospère avec Gabriel Malek
  • Annoncer l'Evangile ou bâtir le Royaume , faut-il choisir ? Avec Jacques Duplessy

etc.

Pour en savoir davantage sur le festival des poussières
https://collectif-anastasis.org/festival-des-poussieres/

Denise Chervet

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