Les servantes et servants de messe de l’Unité pastorale de Bienne-La Neuveville constituent un magnifique groupe ! Ce sont les plus jeunes bénévoles de la paroisse.
Ces garçons et ces filles - grands enfants, pré-ados et adolescents - ont, grosso modo, entre 10 et 17 ans. On peut devenir servante ou servant après sa Première Communion. Et le rester… plusieurs années durant ! C’est du reste motivant, pour les aînés, de donner un coup de pouce à leurs cadets. Servir la messe, cela s’apprend. Et c’est sérieux. Mais, dites-moi, que seraient nos célébrations sans ces jeunes, aux côtés de nos prêtres ?
La main à la pâte !
Du 8 au 13 octobre 2023, 31 jeunes du groupe des servant.e.s de notre UP seront en voyage-pèlerinage à Rome. Ce sera aussi l’occasion de les remercier de leur bel engagement auprès de notre communauté et de leur faire vivre une expérience palpitante dans la ville éternelle.
Dans le cadre des 24 heures pour le Seigneur (17-18 mars 2023), nos jeunes ont véritablement mis la main à la pâte pour confectionner des pâtisseries. Celles-ci ont été proposées à la fin des messes du week-end. Les paroissiens qui le souhaitaient ont ainsi pu contribuer, à leur manière, au financement de ce pèlerinage d’automne.
Des jeunes dans la joie
Les pâtissiers en herbe de ce 18 mars 2023, réunis dans la salle Ste-Cécile autour des catéchistes Claudine Brumann, Angélina Varrin et Sylviane Froidevaux, ont mélangé, pétri, enfariné, coupé… Tous ces biscuits « Cœur de France », ces macarons à la noix de coco et ces escargots (Schnegg) ont ensuite été enfournés joyeusement. Cela sentait bon le ravissement, l’enfance, les délices et les petits plaisirs dorés !
Tout en s’adonnant à leurs travaux de pâtisserie, les servantes et servants m’ont partagé leur enthousiasme. Celui de leur service en Eglise et celui en lien avec leur pèlerinage à Rome. Des jeunes qui font plaisir à voir, à entendre et à suivre. Car, si une grande partie d’entre eux se rendra à Rome, c’est surtout dans nos églises, au cours de nos célébrations, que nous avons la chance et le privilège de les suivre et – vous en conviendrez - de les apprécier.
Confidences entre sucre et farine
Mais pourquoi donc devient-on servante ou servant de messe ? Pour certaines et certains, c’est pour répondre au désir de leurs parents. « Au début, oui, ils voulaient que je serve la messe. Mais après, j’ai bien aimé faire ça ! » Une remarque qui revient souvent. Peu à peu, les jeunes y ont pris goût. Parfois, c’est un grand frère ou une grande sœur qui les ont précédés dans le service liturgique : « Je voyais mon frère et je me disais que ça avait l’air super de faire ça ; j’ai eu envie, moi aussi. » Très souvent aussi, certaines confidences reviennent (nldr : nos abbés vont sourire…) : « Je trouvais la messe tellement ennuyeuse ! Maintenant, en étant servante de messe, c’est vraiment mieux ! » Et d’autres jeunes d’acquiescer. « Oui, ça me motive davantage de venir à la messe quand je sers ». « Moi, j’adore ça ! », renchérit une petite.
Une question me tenaille : « Est-ce que c’est difficile d’apprendre tout cela ? » Là aussi, les avis se rejoignent : « Non ! On nous explique bien ; on regarde comment on doit faire et puis… ça va ! », s’exclame un garçon, les mains dans la farine. « Après, ça dépend, poursuit un jeune, un peu plus grand. Ce n’est pas toujours la même chose ; il y a des différences en fonction des prêtres et des églises ». Pour l’un des plus grands servants, expérimenté : « Globalement, en deux ans, on arrive à maîtriser l’essentiel. Et nous, les « anciens » servants, on aide les nouveaux et les nouvelles. »
Viva Roma !
Si certains de ces jeunes sont devenus servantes ou servants, c’est aussi pour vivre la convivialité. « On peut aller en pèlerinage à Rome ! » jubile une fillette. « Et puis, on peut aussi aller à Europa Park ou faire des sorties », rétorque sa copine, en train de débiter la pâte à macarons. Un petit gars me demande : « Je me demande tout ce qu’on fera à Rome ? » Je lui réponds : « visiter la ville, des églises, s’amuser, manger…. » Des acclamations fusent ça et là : « Oui !!!! Manger des pizzas ! Des pizzas en Italie ! » et encore : « Et des pâtes ! » et aussi : « et des glaces ! » « Mais on ira aussi à la messe et on servira ! », rajoute un garçon, plus grand, derrière moi. Une remarque qui ne plombe pas du tout l’ambiance…
Cette vivacité, cette spontanéité et cette fraîcheur me touchent au plus profond ; et je vous en fais cadeau, à vous aussi. Car, n’est-ce pas, on a beau être servante et servant… on n’en demeure pas moins des enfants et des jeunes.
Et c’est très bien comme ça.
Christiane Elmer