La Lumière crèche en nos coeurs / Chr. Elmer

L’amour est ce qui reste et restera toujours

Le théologien en pastorale Yannick Salomon nous invite à la fête : l’Amour, celui qui sauve, est là !

Le théologien en pastorale Yannick Salomon nous invite à la fête : l’Amour, celui qui sauve, est là  !

Oui, même dans la puanteur d’une cave, sous les bombes, où il y a une famille qui est terrée. Oui, même chez nos frères qui meurent de faim et de soif. Oui, même dans ce petit appartement qui n’a plus de chauffage car il n’y a plus les moyens de le payer. Oui, même chez cette personne blessée et touchée profondément dans sa dignité. Oui, même chez cette grand-maman qui désespère d’avoir une visite. Oui, l’amour est là, présent. Il est en chacun de nous. Réjouissons-nous, Dieu est avec nous et n’abandonne aucun de ses enfants !

Dieu s’est incarné dans un enfant, dans ce qu’il y a de plus fragile. Comme nous avons à prendre soin d’un enfant, nous avons à prendre soin de l’amour. D’ailleurs prendre soin de l’amour passe par prendre soin de son prochain.

Jésus est né dans la plus grande précarité. Par cela il signifie que personne, aucun enfant, aucune femme, aucun homme n’est abandonné de Dieu, même s’il est écrasé par toute forme de pauvreté. Et oui, il n’y a pas que la misère matérielle… La pauvreté a cela de terrible, qu’elle coupe les liens avec les autres. La maladie, le désespoir sont par exemple aussi des formes de pauvreté qui peuvent aussi toucher nos frères et sœurs les plus fortunés.

Devant les souffrances qui peuvent nous envahir, qui semblent rendre tout impossible, qui peuvent nous précipiter dans le gouffre de la dépression, du désespoir, Noël nous rappelle que tout est toujours possible.

Les catastrophes semblent devenir de plus en plus fréquentes. Des problématiques nouvelles apparaissent aussi. La folie des armes concentre tant de moyens qui n’iront pas en faveur des écoles, pas à l’environnement, pas pour la dignité humaine. Le mal est puissant mais Noël nous rappelle que le mal, aussi puissant soit-il, est vaincu par l’amour.

Noël nous invite à travailler à une vraie fraternité, à prendre soin les uns des autres. Si Dieu s’est fait si petit, ne pouvons-nous pas devenir plus humbles, nous aussi, et mettre de côté notre orgueil ? Ne pouvons-nous pas voir dans l’autre un frère ou une sœur dont on a à prendre soin ?

J’ose y croire ! L’amour est ce qui reste et restera toujours. Des régimes politiques viennent et disparaissent, des hommes puissants viennent et disparaissent, … et on les oublie. Mais Noël est fêté chaque année. Dieu ne s’oublie pas ; Il est là, avec chacun et chacune de nous, maintenant et toujours.

Yannick Salomon, théologien en pastorale

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