A l'occasion du Synode, le Conseil synodal de l'Eglise nationale catholique romaine a informé sur les résultats de la procédure de consultation réalisée en interne au sujet de la nouvelle loi sur les Eglises nationales. Il a également présenté son nouveau projet «Perspectives 2020» relatif à la stratégie et aux structures. Par ailleurs, le Synode (parlement de l'Eglise) a approuvé le budget.
Pour l'année prochaine, l'Eglise nationale catholique romaine prévoit un déficit de quelque 66 000 francs, résultant d'un total des dépenses d'environ 5,72 millions de francs face à un total des recettes de 5,66 millions de francs. En revanche, le Conseil synodal s'efforcera de présenter des budgets équilibrés pour les années suivantes, comme l'a assuré le conseiller synodal Michel Esseiva aux déléguées et délégués siégeant à St-Imier.
Le léger déficit de l'Eglise nationale prévu pour l'exercice 2017 a été approuvé à l'unanimité par les membres du Synode. Il s'explique par de nouvelles tâches, dans le cadre de l'aumônerie auprès des requérants d'asile, ainsi que par des dépenses relatives au projet «Perspectives 2020». Ces dépenses supplémentaires ont été approuvées par le Parlement de l'Eglise lors de sa session de printemps. L'évolution de la situation financière à moyen terme est difficile à évaluer. Les plans financiers 2018 et 2019 prévoient des bénéfices. «Par contre, avec l'arrivée de la troisième réforme de l'imposition des entreprises ainsi que de la nouvelle loi sur les Eglises nationales, il est difficile de faire des projections au-delà de 2019», a commenté Monsieur Esseiva.
Le Conseil synodal est opposé au nouveau mode de financement du canton
La nouvelle loi sur les Eglises nationales a constitué un autre thème abordé par le Synode. Le Conseil synodal a informé sur les résultats de la vaste procédure de consultation interne réalisée par voie écrite auprès des paroisses, des assemblées régionales, du Vicariat épiscopal ainsi que des doyennés au cours des semaines passées. Cette consultation a montré que de manière globale, la nouvelle loi sur les Eglises nationales est accueillie favorablement. Cependant, la grande majorité des participants à la consultation est opposée au mode de financement proposé par le Canton, car ce dispositif ne prévoit pas l'égalité de traitement des trois Eglises nationales, ni ne tient compte de l'évolution future de l'Eglise nationale catholique romaine, comme a expliqué Elisabeth Kaufmann, Vice-présidente du Conseil synodal. Le Synode a pris note du résultat de la consultation et l’a discuté de manière engagée.
En perspective de l'entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les Eglises nationales, des adaptations seront nécessaires au niveau des structures internes existantes, telles qu'établies il y a plus de 30 ans. A ce propos, le conseiller synodal Heinrich Gisler a présenté le projet «Perspectives 2020» relatif à la stratégie et aux structures. L'objectif de ce projet est de rendre l'Eglise nationale apte à assumer ses tâches de demain. Dans ce contexte, l'Eglise nationale invite les paroisses, les membres du Synode, ainsi que les autres personnes intéressées à participer à une manifestation de lancement, qui aura lieu fin janvier, et dont le but est de mener un large débat sur les futuresstructures de l'Eglise nationale. Finalement, le Conseil synodal a présenté son programme de législature, fortement marqué par l'arrivée de la nouvelle loi sur les Eglises nationales.
Report de l'élection de remplacement à la présidence
L'été dernier, Claire Haltner a démissionné de sa fonction de présidente du Conseil synodal, ceci pour des raisons de santé. Pour l'instant, la charge de présidente ou de président restera encore vacante. En sa qualité de Vice-présidente, la conseillère synodale Elisabeth Kaufmann (Perles) continuera d'assumer la direction du Conseil synodal jusqu'à la prochaine session du Synode, en juin 2017.
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L'Eglise nationale, une organisation avec un vaste champ d'activités
L'Eglise nationale catholique romaine du canton de Berne est l'organisation fondée sur le droit ecclésial étatique qui regroupe les quelque 162 000 catholiques résidant dans le canton de Berne. Elle a vu le jour en 1982, et elle est ainsi la plus jeune Eglise nationale au sein du diocèse de Bâle.
L'Eglise nationale assure le lien entre l'Etat et l'Eglise. Elle assume en outre la responsabilité, dans l'ensemble du canton, pour la formation de base et continue dans le domaine de la catéchèse (enseignement religieux), pour la coordination de l'animation de jeunesse et universitaire (Jubla et aki), pour la pastorale des fidèles de langue étrangère (missions croate et de langue portugaise, pastorale de langue polonaise, ainsi que communauté anglophone), pour l'aumônerie spécialisée (p. ex. aumôneries des hôpitaux et auprès des sourds), ainsi que pour les activités de relations publiques au niveau cantonal.
L'Eglise nationale catholique romaine soutient de nombreuses organisations et des projets s'adressant aux personnes en détresse, notamment Caritas Berne et Jura, la Main Tendue Berne, ainsi que l'Office de consultation sur l'asile.