Affichant un déficit de CHF 120 000, les comptes annuels 2013 présentent un résultat nettement meilleur que prévu. Cette évolution réjouissante s'explique en particulier par le respect solidaire, de la part des services de l'Eglise, d'une grande discipline en matière de dépenses. En outre, des réductions de dépenses ont pu être réalisées dans des domaines variés. La difficulté à prévoir l'ampleur des baisses de recettes au niveau des paroisses était notamment due à des baisses d'impôts sur les plans fédéral et cantonal ainsi qu'à l'instabilité du contexte économique. Pour les années à venir, la prévision des recettes restera encore un défi. Le Parlement de l'Eglise (Synode) a approuvé les comptes annuels à l'unanimité, malgré les chiffres rouges.
Dans le cadre d'un séminaire sur la question des finances, qui a réuni l'Exécutif de l'Eglise nationale, son Législatif ainsi que des représentants des paroisses à l'Hôtel du gouvernement avant la session du Synode, des pistes ont été recherchées pour rétablir l'équilibre des finances ecclésiales sur le long terme. En regard des défis qui se posent actuellement, Markus Rusch, président du Synode, a exhorté le Législatif comme l'Exécutif à s'impliquer activement dans le processus de développement continu de l'Eglise nationale et à se monter responsables dans l'utilisation des fonds alloués.
Suppression des inégalités de traitement en matière de prestations de prévoyance professionnelle
Grâce à une nouvelle réglementation concernant la Caisse de pension, l'importante défavorisation des employés de l'Eglise nationale par rapport aux autres employés ecclésiaux actifs à Berne a été supprimée. Les membres du Synode ont approuvé à l'unanimité l'entrée en vigueur de cette réglementation au 1er juillet 2014. Ainsi, les employés de l'Eglise nationale bénéficieront d'une solution socialement adéquate en matière de prévoyance professionnelle, et le niveau d'assurance de tous les employés ecclésiaux actifs à Berne sera désormais équivalent.
Rapport de principe sur les relations entre les Eglises et l'Etat
Dans le cadre de sa prise de parole sur le sujet actuellement très sensible des suppressions de postes d'ecclésiastiques, Josef Wäckerle, président du Conseil synodal, a regretté que de manière récurrente et alors que le nombre de fidèles ne cesse d'augmenter (voir encadré), des postes rémunérés par le Canton et destinés à assurer le service de base doivent faire les frais des mesures d'économies successives. Il s'est par ailleurs également exprimé au sujet du rapport du Conseil-exécutif sur les relations entre les Eglises et l'Etat: "Tout le monde a des attentes très élevées envers ce rapport. Les Eglises nationales fournissent des prestations d'une valeur sociale inestimable en faveur de la population de notre canton." Selon les conclusions que le Gouvernement présentera au sujet des relations entre les Eglises et l'Etat, les Eglises attendront de l'Etat que celui-ci leur soumette propositions adéquates et équitables en regard de la valeur des prestations des Eglises ainsi que des droits que les Eglises peuvent faire valoir sur le plan juridique comme en matière de dédommagements financiers.
kb
Augmentation continuelle du nombre de catholiques dans le canton de Berne
Dans le canton de Berne, l'affirmation selon laquelle les fidèles quittent en masse le giron de l'Eglise n'est pas valable pour l'Eglise catholique. C'est ce qu'atteste l'enquête annuelle auprès des paroisses concernant les nombres de membres ainsi que les sorties d'Eglise et les nombres de nouveaux membres. Malgré le phénomène des sorties d'Eglise, le nombre de catholiques présents sur le territoire du canton a globalement augmenté de quelque 6,5 % au fil des 14 dernières années. A fin 2013, l'Eglise nationale catholique romaine du canton de Berne comptait environ 163 000 membres, avec tendance à la hausse. Cette croissance s'explique principalement par l'établissement, dans notre canton, de personnes en provenance de pays à forte identité catholique.