La Madone Sixtine de Raphaël

Essayons d’en parler autrement …

Encore le coronavirus ? Oui… et non ! Une Madone de Raphaël et l’abbé Patrick Werth vous invitent à l’inspiration.

Encore le coronavirus ? Oui… et non ! Une Madone de Raphaël et l’abbé Patrick Werth vous invitent à l’inspiration.

Impossible d’y échapper ! En effet, quand le monde entier est ralenti par un virus, on ne peut pas faire semblant que tout est normal. A moins d’être un inconscient. Ce qui existe. D’un autre côté, on a tous envie de parler (aussi) d’autre chose. Comme cette page est consacrée à la méditation, je vous en propose une à partir de la Madone Sixtine peinte par Raphaël en 1513-14 et exposée aujourd’hui à la Gemäldegalerie Alte Meister à Dresde en Allemagne.

Nous connaissons tous une partie de ce tableau car au bas figurent les angelots les plus célèbres du monde. Ils sont aussi songeurs que nous pouvons l’être actuellement. Mais aussi décontractés. Ce qui frappe le plus dans cette œuvre est la sérénité de Jésus et Marie. Sainte Barbe et saint Sixte sont agenouillés en signe de respect. La scène est entourée d’un rideau vert.
Pour moi, une méditation ne devrait jamais faire abstraction de la réalité. Faisons donc le lien entre cette œuvre, la situation et nous. Partons de l’idée que demain ne devrait pas être la copie conforme d’hier. Encore faudra-t-il se mettre d’accord sur le quoi et le comment. Beaux débats en perspective.

Et si nous nous inspirions de la sérénité de Jésus et Marie pour choisir ce qui fait le plus sens pour nous et les autres ? Et si le respect des deux saints était le nôtre pour gérer avec mesure les ressources qui nous sont confiées ? Et si la décontraction des angelots était la nôtre pour nous souvenir que la vie est faite d’une suite de changements - que nous le voulions ou pas ? Et si le vert était la couleur de notre espérance ? Le mot est lâché. Quelle est la source de notre espérance dans les moments de rupture ? Je vais encore plus loin : Quelle est la source qui ne tarit jamais pour m’aider à sans cesse me réorienter ? Chacun est libre de sa réponse. Et si c’était cet Enfant dans les bras de sa maman, devenu le Serviteur souffrant du Vendredi Saint, puis le Ressuscité du jour de Pâques ? Celui qui ne fait qu’Un avec son Père et qui à travers son Esprit cherche à accompagner chacun de nos choix. Bonne route !

Abbé Patrick Werth

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