Alliances / Chr. Elmer

Fête de l'amour : ombres et Lumière

Les couples mariés religieusement depuis 5 ans et plus (5 et ses multiples) sont fêtés lors d'une célébration dominicale. Celle-ci s'est déroulée dimanche 24 février à Ste-Marie.

Les couples mariés religieusement depuis 5 ans et plus (5 et ses multiples) sont fêtés lors d'une célébration dominicale. Celle-ci s'est déroulée dimanche 24 février à Ste-Marie.

La famille est le terreau béni où se vit, au quotidien, l'Evangile. La fête de l'amour, célébrée chaque année lors de la messe du dimanche, donne aux conjoints l'occasion de rendre grâce à Dieu pour tant d'années parcourues à deux, contre vents et marées, cultivant cependant le même jardin où croissent, pêle-mêle, joies, espérances et promesses.
Présidée par l'abbé François-Xavier Gindrat, aux côtés de l'animateur pastoral Emmanuel Samusure, cette messe commémorant l'amour a accueilli une belle assemblée, dont deux couples jubilaires: Simone et Urbain Heuri (50 ans d'union conjugale) et Concetta et Michele Grosso (40 ans).

L'Amour : rien à voir avec l'omertà
Amour, pardon, miséricorde... Des réalités à vivre dans le couple comme dans la vie ; textes liturgiques à l'appui. Rebondissant sur l'actualité ecclésiale (rencontre au Vatican - du 21 au 24 février 2019 - des présidents des conférences épiscopales du monde entier pour parler des abus sexuels sur mineurs), l'abbé François-Xavier n'a pas mâché ses mots. " J'ai l'impression que les paroles de Jésus ont été galvaudées, que le Christ a été trahi. " En rappelant que la loi du talion n'est pas évangélique, l'abbé n'a toutefois pas manqué d'évoquer l'amalgame et la confusion perverse opérés dans l'Eglise autour de certaines notions telles que discrétion, bienveillance, pardon, loi du silence, culpabilité... " La justice divine ne pourra être rendue tant que les victimes n'auront pas été reconnues comme telles! Le jeune prêtre que je suis ne peux en aucun cas institutionnaliser le silence ou la politique de l'autruche. On ne peut pas nier la gravité de tels actes au nom de la miséricorde de Dieu. Ce n'est qu'après leur dénonciation, leur reconnaissance et la mise en place de mesures adéquates que la vie pourra reprendre, qu'une forme de résurrection pourra se faire. La culture du secret n'a absolument rien à voir avec l'Evangile. "

Face à la tragédie des abus sexuels, qui ne se vit pas uniquement dans les girons de l'Eglise, on pourrait sombrer dans une forme de désespérance ou de fatalisme. Mais, en faisant profil bas, en assumant sa part de responsabilités, l'Eglise catholique va permettre une plus grande prise de conscience de ce phénomène et encourager peut-être victimes et abuseurs de tous bords, dans notre société, à libérer la parole et à en assumer les conséquences. Avant même que ne s'ensuive toute Miséricorde.

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