Les bénévoles Bernard Girard et Christine Wahli à la Coop de Reconvilier, le 4 mai 2018, lors d'une vente de cœurs en chocolat en faveur de "Cerebral Jura bernois + Insieme" / Chr. Elmer

Le sain(t) virus

L'amour de Dieu passe par les autres. C'est l'expérience de Bernard Girard, bénévole passionné et convaincu.

L'amour de Dieu passe par les autres. C'est l'expérience de Bernard Girard, bénévole passionné et convaincu.

La vie est une malle à surprises. Le hasard - la Providence ? - a mis un jour sur ma route (sur mes rails, plutôt, puisque c'était dans le cadre d'un voyage en train) un certain Bernard Girard. "Gigi", pour les amis. Comme celui que chantait Dalida, mais en version "amoureux de l'humanité". Originaire de Glovelier et vivant en Valais, ce mécanicien-électricien aux CFF, né en 1957, m'a impressionnée. De par son authenticité, sa simplicité et son profond engagement envers les autres, tout particulièrement les jeunes et les personnes handicapées. Il participe à des camps et s'occupe essentiellement de la cuisine. Cette année, exceptionnellement, il sera co-directeur d'un camp de 15 jours.

Son premier camp ? "C'était en janvier 1999. Depuis, j'en fais entre 7 et 10 par année, d'une semaine chacun." Autant dire que Gigi consacre toutes ses vacances au bénévolat. "De temps en temps, je prends congé, sur mes heures supplémentaires, pour être avec mes enfants (il en a trois) et mes petits-enfants (il en a huit)". Pour moi, ce sont des vacances et pas des corvées. M'engager pour les autres m'apporte énormément. Quand on a affaire à des personnes handicapées, on peut lire beaucoup de choses dans un regard ou un sourire. Le handicap, c'est un univers riche en humanité où personne ne triche".

Un déclic ?
"Le décès de ma femme, à l'âge de 40 ans. Avec elle, on faisait déjà énormément de choses, notamment l'organisation du Passeport vacances pour tout le Jura bernois. Elle a été malade durant 8 ans et je l'ai aidée de mon mieux. A sa mort, j'ai décidé de consacrer ma vie aux autres et cela a donné un nouveau sens à mon existence. Cela m'a permis de penser à autre chose, de côtoyer d'autres gens. C'est cela qui m'a aidé à m'en sortir, à garder les pieds sur terre pour mes enfants, pour les personnes fragilisées et, en dernier ressort, pour moi. Cet automne, Bernard Girard sera au bénéfice d'une retraite anticipée. "J'ai déjà contacté l'association Cerebral Jura bernois pour leur dire que je pourrai les aider davantage. Ce sera un coup de pouce administratif, pour réaliser leur petit journal, voire leur site internet. C'est la vie qui continue et je pourrai faire vraiment ce que j'ai envie et m'occuper plus de mes petits-enfants".

La foi et un appel !
Au décès de mon épouse, j'ai dit à Dieu: "Maintenant, tu te débrouilles pour me faire comprendre où je dois aller. Un mois après, je commençais mon premier camp. Et je ne pourrais plus m'en passer !" 

 

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