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Les liens...

L'assistant pastoral de l'UP Bienne-La Neuveville, Yannick Salomon, s'interroge sur l'impact relationnel du Covid-19.

L'assistant pastoral de l'UP Bienne-La Neuveville, Yannick Salomon, s'interroge sur l'impact relationnel du Covid-19.

Dans ce contexte de crise lié au coronavirus, on assiste à bien des changements. Il suffit de voir les directives émises par nos autorités et leurs conséquences. Ce sont, entre autres, des manifestations qui sont annulées, des rencontres qui ne se font plus. Ce sont aussi des gestes quotidiens qui doivent être changés, voire même supprimés. Cela n'est pas sans conséquences sur les liens entre nous. Les liens communautaires sont touchés.

Le risque est alors bien réel que la solitude s'installe, que la peur de l'autre s'installe. Des personnes se trouvent blotties dans leur solitude, attendant une visite qui ne se fera pas. D'autres ne désirent plus participer à des rencontres encore autorisées. Les amitiés sont mises à rude épreuve, les liens sociaux également, l'amour est mis à l'épreuve. Cette crise met en relief à quel point nous sommes des personnes ayant besoin de liens. Aimer crée du lien. Que serait une vie sans amour !?

Dans le livre de l'Ecclésiaste, il est écrit " Tout arrive également à tous : même sort pour le juste et pour le méchant, pour le bon, pour le pur et l'impur, pour celui qui sacrifie et celui qui ne sacrifie pas, ... " (Livre de l'Ecclésiaste 9, 2)

Personne n'est à l'abri. Chacun est concerné et chacun est invité à vivre la solidarité, ne serait-ce qu'en prenant soin des autres par de petits gestes. Chacun est invité à voir dans l'autre un frère, une sœur au-delà des clivages sociaux et autres. Lorsque cette crise sera passée, il restera sans doute des blessures mais, et on ne peut que l'espérer, aussi un plus de fraternité. L'avenir ne sera bien que si nous vivons une vraie fraternité entre tous, que si les liens de fraternité sont fortifiés.

Yannick Salomon, assistant pastoral

Hors de notre zone de confort
Cette crise nous rappelle durement à l'ordre. En Suisse, on se croit toujours un peu particuliers, à l'écart, à l'abri, peinards. Il faut dire que le ronron du confort nous berce depuis si longtemps qu'on a perdu l'habitude d'être bousculés. Le coronavirus circule dans tout le monde, ne tue pas tout le monde, n'atteint pas tout le monde, mais pénalise tout le monde. Rien n'est plus comme avant. Et on a peur. De tomber malade, de transmettre la contagion, de mourir, d'être isolé(e), et peur de sombrer - avec toute la société - dans le chaos et la précarité. En ce mois où fleurira avril, ne laissez pas un virus sournois venir bousiller la Joie de Pâques ! (CE)

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