Migrants débarquant à Cagliari

" ... parce qu'ils manquaient de place... " (Lc 2,7)

La place, c'est comme le temps. Cela nous fait toujours défaut. Sans doute une question de priorités...

La place, c'est comme le temps. Cela nous fait toujours défaut. Sans doute une question de priorités...

Si l'on croit ne pas avoir de temps, on peut toujours en chaparder. Si l'on croit ne pas avoir de place, on peut toujours débarrasser. Pas le temps de prier, non, pas le temps de rendre grâce. Et, parfois, croyez-nous, pas même le temps de s'octroyer des pleurs. Où mettrait-on Dieu dans une vie débordant de partout, engloutie sous nos cadrans, nos écrans, nos mains tristes ? Pas le temps non plus pour l'église. Pas d'endroit pour trouver Dieu. Si l'on croit qu'Il nous aime ? Qu'Il est né pour nous sauver ? Mais c'est quoi, ces questions ? Joyeux Noël, salut !

Seigneur, et si tu t'en venais naître aujourd'hui, au fond d'une cale ou d'un camp de réfugiés, quelle place te donnerait-on ? Saurions-nous que c'est Toi ? Ou nous faudrait-il, à nous aussi, à nous encore, l'opprobre de la Croix et le matin glorieux de Pâques ?

Dis, l'ami, de combien de place et de combien de temps as-tu besoin ? Nous n'avons que l'amplitude de notre existence et la teneur de nos instants. Notre espace essentiel, vois-tu, est tout intérieur. Dresses-y une crèche, si la place te manque. Jamais il n'est trop tard pour naître à la vraie Joie. (CE)

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