« Et moi, je suis avec vous jusqu’à la fin du monde » (Mt28,16-20)
Dans l’Evangile de Matthieu, une semaine après la Pentecôte, Jésus invite ses disciples à le rejoindre « sur une montagne » en Galilée.
Curieux, tout de même, que le Christ diffère cet envoi en mission et surtout précise où cela se passera. C’est sur une montagne que tout peut débuter : cette même montagne qui entendait résonner sur ses coteaux les tonitruantes béatitudes. Il est intéressant que Jésus ne donne pas « tout tout de suite » mais invite ses disciples à se déplacer en Galilée: entendre, écouter et comprendre ce qu’il a à dire requiert de se déplacer et de…monter. Toute l’histoire de la foi pourrait d’ailleurs se contenir dans ces deux mots ; en effet, nous sommes appelés constamment à déplacer nos regards, nos points de vue et nos (in)-cohérences sur nos frères, les événements ou la vie en général pour tenter d’intégrer un peu son enseignement. Jésus nous indique aussi, en envoyant ses disciples baptiser les hommes au nom d’un Dieu trinitaire, une certaine dynamique à adopter : la nécessité d’être en lien (à l’image de cette Trinité donc), de toujours viser plus haut que ce que nos limites nous imposent, et de – autant que faire se peut – vivre une authenticité dans l’amour partagé.
En soit, humainement, cela est difficilement réalisable. Toutefois, la dernière parole donnée par le Christ, dans cet Evangile tout au moins, est qu’il est avec nous pour toujours. Toujours : c’est-à-dire pendant que j’écris ce mot, pendant que vous le lisez…Jésus le Christ EST avec nous. La montée ne nous est pas forcément épargnée, les doutes sont peut-être présents; toutefois nous fondons notre vie et notre engagement de chrétiens dans le fait que Jésus est avec chacune et chacun d’entre nous pour toujours.
Alléluia !
François Crevoisier
Aumônier des aînés