Articles
Aux ocres des saisons / Chr. Elmer

Que de contretemps ces derniers temps !

Que de rendez-vous annulés, de rencontres bloquées, de fêtes reportées et de visites inexistantes. Que de souffrances aussi de ne pas rejoindre ceux que l’on aime. Que de douleurs de ne pas pouvoir manifester nos liens par des gestes devenus interdits… Que de contretemps devons-nous gérer ! Rien ne peut être vraiment programmé, nous disons « à bientôt », mais avec quelques tremblements dans la voix trahissant nos incertitudes. Ce n’est plus seulement une « simple » incertitude, c’est un sentiment sournois qui peut s’emparer de nos mémoires si nous n’y faisons pas attention. Il y a un an, tous solidaires et unis, nous commencions un confinement.

Désormais, parce que lassitudes, parce que habitudes, parce que obligations, nous sommes contraints de faire avec cette incertitude permanente. Mais, n’est-ce pas la condition même du chrétien que de vivre dans l’incertitude ? N’est-ce pas le déséquilibre qui précède le prochain pas à faire ? Hors pandémie, nous sommes nous posé la question de notre impertinence face au mystère de la vie et aux mystères de l’univers ? Nous sommes nous sentis, une seule fois peut-être suffirait, impuissants et faibles devant l’impermanence des choses et des êtres ? Que de contretemps devons nous expérimenter pour, imperceptiblement, découvrir l’amour inconditionnel de Dieu pour chacun ! Une seule chose suffit : le petit germe de foi en cet amour enfoui en chacun de nous. Tout le reste n’est que…contretemps !

En souhaitant à tous que nos contretemps puissent être, aussi, habités de la présence du Christ qui nous redit : « Toi, suis-moi ».

François Crevoisier, Unité pastorale Catholique Bienne La Neuveville

*librement adapté de la lettre de Taizé 2021

Ce site web utilise des cookies. Par la navigation que vous y poursuivez, vous en acceptez l'utilisation et donnez votre consentement avec notre politique de protection des données.