Confidences à l'abbé Nicolas

Lors de la célébration du dimanche 4 septembre 2016, qui se tiendra à 10.00 en l'église du Christ-Roi, la nouvelle équipe pastorale sera installée. Ce sera aussi l'occasion de prendre congé de l'abbé Nicolas Bessire qui prend sa retraite. Quelques personnes qui ont travaillé avec lui ou l'ont bien connu témoignent ici de ce qu'elles ont vécu.

Message de l'abbé Patrick Werth et aussi au nom d'Emmanuel Samusure: surprise et riche expérience !

On peut avoir grandi dans la même ville, être presque du même âge, se connaître … et rester stupéfaits de se découvrir si différents !   Ce qui nous a sauvés, c’est d’avoir une conception catholique … du mariage ! Il ne nous est en effet jamais venu à l’idée que nos différences étaient plus importantes que le service à la même communauté.   Et comme dans tous les couples, vint le temps de la découverte réciproque. Pour moi, l’immense disponibilité de l’abbé Nicolas (je ne connais personne d’autre capable de célébrer 7 fois des funérailles en une semaine), son côté papa-gâteau (toujours à déposer quelque chose de bon sur la table de Christ-Roi), ses connaissances en tout, aussi en technique.   Pour tout ça, pour ce que j’oublie, aussi pour son côté grognon, je voudrais, également au nom de mon collègue Emmanuel, le remercier de tout cœur. Nous nous réjouissons de pouvoir continuer à servir avec lui nos frères et sœurs dans le Christ.  

Message de François Crevoisier, catéchiste et aumônier des aînés. Au nom aussi des collaborateurs/trices de l'abbé Nicolas : risques, joies, chemin, chance, merci !  

Travailler avec Abbé Nicolas n'est pas travailler. Certes, ce n'est pas se tourner les pouces. Ce n’est pas réussir à tout prix. Ce n'est pas cibler et tirer. Travailler avec Abbé Nicolas est d'un autre ordre.   Devant notre mission commune – l'annonce du Christ mort et ressuscité – travailler avec lui nous a montré un chemin autre. Un chemin fait de "…on verra" ou encore "…il faut essayer". Non qu'il n'avait pas d'idées, mais souvent, il prenait une tangente qui permettait quelques fois un consensus - somme toute, avec recul - acceptable. Risques.

Si souvent nous avons expérimenté son flegme, nous avons aussi expérimenté ses désaccords…que finalement il ne partageait qu'à nous. Ensuite, cela était oublié. Joie.

Ce n'était pas le travail qui était priorisé, mais l'être. Car il savait accueillir et entendre chacun en résonance à ce qu'il n'avait pas été entendu. Il savait redonner courage à chacun en mémoire de ses découragements. Enfin ses connaissances ne nourrissaient jamais le but d'assoir un savoir inutile, mais bien d'aiguiller, d'aiguiser et d'accompagner nos questions. Chemin.

Et surtout ne pas oublier la finalité de tout travail pastoral: faire advenir le royaume de Dieu et faire résonner le Christ Jésus pour les personnes qui nous sont confiées. Comme lui : manger, partager, rire, accompagner, aiguiser, aimer, pleurer, espérer. Et vivre.
Les collègues de l'Abbé Nicolas continuent d'oeuvrer à la mission, en gardant bien au chaud dans leurs cœurs ces mémoires ineffaçables. Chance.

Alors, oui, travailler avec Abbé Nicolas n'est pas travailler. C'est vivre simplement la foi en Jésus et en son Eglise au quotidien. Et manger quelque chose de bon. Et rire. Beaucoup. Souvent. Merci.   

Message d'Albert Messerli: des souvenirs ineffaçables…

A la demande de Christiane Elmer, c'est avec plaisir que j'ai accepté de préparer un petit résumé de souvenirs de notre abbé Nicolas, en me disant: "Tu le connais depuis longtemps !" Il est vrai que lorsque je l'ai félicité pour ses 35 ans de sacerdoce, Nicolas m'a fait cette gentille et amicale remarque: "Cela fait 35 ans qu'on se connaît".  

1978: un tout jeune abbé venant de Delémont, l'abbé Nicolas Bessire, nous est présenté à la paroisse Ste-Marie. Très vite, nous nous sommes liés d'amitié. L'abbé passait très souvent au Chemin Vert 2a (notre premier appartement). Son plaisir était de jouer aux Lego avec notre fille cadette Nathalie qui, bien sûr, était heureuse d'avoir un jeune abbé pour jouer. Elle nous demandait: "Quand est-ce qu'il revient, mon meilleur abbé ?"   Je me souviens que parfois, lors de ses visites un peu tardives, je lui disais:" Nicolas, demain je vais travailler…" Et, avec toute sa gentillesse et sa simplicité, il nous répondait: "Bonne nuit; moi aussi, je travaille demain". Souvenirs d'un jeune couple et d'un jeune abbé qui nous a marqués par sa foi et sa grandeur de cœur; souvenirs qui ne peuvent s'effacer. Merci, Nicolas.  

1981: départ de Bienne pour Bassecourt.

1986: retour à Bienne comme curé à Ste-Marie, période où j'étais animateur à Christ-Roi avec l'abbé Gérard Nussbaumer. Différentes célébrations nous ont réunis, soit avant pour préparer, soit après pour prendre un verre. Ces réunions avec les abbés Robert Miggy, Gérard et Nicolas avaient un côté sympathique et, surtout, étaient très amicales. On y parlait de tout avec humour. Mais toujours en bonne harmonie.  

En 1991, Nicolas nous quitte pour la deuxième fois, direction Secteur St-Germain, paroisses de Vicques, Vermes, et Courchapoix. Nous avons eu la chance d'animer une messe du dimanche à l'église de Vicques avec le groupe de chant Albert; une animation très appréciée.   C'est en 2009 que Nicolas revient à Bienne pour la troisième fois comme curé modérateur. Nos rencontres ont repris, soit à la maison soit à la cure, pour préparer des célébrations. Spécialement lors de l'animation de la messe de clôture des Fêtes du Vorbourg, le samedi 18 septembre 2010; heureux moment présidé par notre abbé Nicolas !   J'aimerais aussi dire que notre amitié avait quelques liens avec son oncle, l'abbé Bernard Bessire, qui était jeune abbé à St-Ursanne ou j'ai passé ma jeunesse. L'abbé Bernard Bessire était aumônier de la Jeunesse ouvrière catholique (JOC). C'étaient de très belles années, pleines de partage, d'ardeur et d'enthousiasme.

Voilà, Nicolas. Mes bons souvenirs, il y en aurait encore beaucoup… Au fait, Nicolas, tu ne vas pas très loin: la rue Gottstatt est toute proche, donc nous aurons encore l'occasion de nous retrouver, et tu auras certainement plus de temps.   Germaine et Albert te souhaitent un heureux temps de retraite (partielle) et le meilleur pour la suite.

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