Mylène Flückiger et David Jenny / Chr. Elmer

Deux confirmands interviewent leur grand-mère

La Confirmation aura lieu dimanche 12 juin à 10.00 en l'église du Christ-Roi. Parmi les activités proposées aux jeunes dans le cadre de leur parcours de Confirmation figurait l'option "Médias". Deux jeunes, Mylène Flückiger et David Jenny, l'ont choisie et ont pris part à l'élaboration de ces textes. Rencontre avec deux jeunes qui font plaisir à voir, à entendre et à lire !

Mylène Flückiger a rencontré sa grand-maman paternelle, Chantal Flückiger, qui a grandi dans le Jura, à Boncourt, où elle a suivi toute sa scolarité et effectué son catéchisme. Mylène a opté pour le thème: "L'Eglise d'avant et de maintenant".

Mylène: Pour toi, quelles sont les plus grandes différences entre l'Eglise de ta jeunesse et l'Eglise de maintenant ?

Chantal : Enormément de choses ont changé, par exemple lorsque je me rendais à l'église, il y avait des servants à chaque bout de banc et ils faisaient l'appel car la messe était obligatoire pour les croyants. Les femmes devaient se mettre d'un côté de l'église et les hommes de l'autre; on n'était pas autorisé à se mélanger. Quand j'étais jeune, la messe se donnait en latin, donc peu importe si on était dans une ville francophone ou pas, on pouvait se rendre à la messe et on comprenait ce que le curé disait. Mais, vers 1965, la messe a commencé à se donner soit en français, soit en allemand. Nous devions aller nous confesser une fois par mois; parfois, j'attendais une heure avant de pouvoir me confesser. Nous devions connaître la plupart des actes par cœur, ce qui ne se fait plus aujourd'hui. Lors de la communion, l'abbé nous posait l'hostie directement dans la bouche. Nous devions retourner vers l'abbé pour qu'il nous l'enlève si elle collait au palais; on n'osait pas la toucher. Lorsque les cours commençaient à l'école, toute la classe priait. Nous récitions soit le "Notre Père " ou " Je vous salue Marie ". Le catéchisme se donnait à l'école et nous avions des leçons d'enseignement religieux.

Comment se passait la Confirmation ?
Les parrains et marraines devaient être baptisés et seulement l'un des deux devait être présent. Les confirmands avaient déjà le choix de choisir un autre parrain ou une autre marraine que ceux du baptême.

Pourquoi crois-tu en Dieu ?
Je pense qu'il y a quelque chose après la mort qui nous guide vers un autre monde. Depuis toute petite j'ai été élevée comme cela; on nous a enseigné les richesses de Dieu. Je pense que quelqu'un veille sur nous et que nous ne sommes jamais seuls.

Comment se passait à ton époque le mariage entre protestants et catholiques ?
Cela s'appelait un mariage mixte. Nous devions aller parler avec le prêtre pour que mon futur mari, qui est protestant, signe un papier comme quoi nos futurs enfants devaient être baptisés catholiques. Ce que nous avons bien sûr fait avec nos deux fils.

Propos recueillis par Mylène Flückiger

Comme Mylène, David est allé interviewer sa grand-maman. La grand-mère de David Jenny, Elda Jenny, est également sa marraine de confirmation. Il l'a interrogée sur ses rapports avec Dieu et l'Eglise.

David: Que représente Dieu pour toi et comment ressens-tu sa présence dans ton quotidien ?

Elda: Dieu me guide vers la sagesse et est très présent dans mon quotidien. Je sens sa présence lorsque je rencontre des difficultés, des problèmes et des défis. Il me donne alors la force d'agir. J'ai l'impression qu'il est constamment à mes côtés, que je peux toujours lui parler et compter sur lui. Grâce à lui, je ne me sens jamais seule. Dieu me donne l'espoir d'un monde meilleur. Il me permet de vivre en paix.

Pourquoi vas-tu à l'église ?
J'y vais très régulièrement pour aller à la rencontre de Dieu afin de lui témoigner ma reconnaissance pour tout ce qu'il m'apporte. J'y vais également pour entendre sa Parole, qui me guide dans ma vie, et pour prier ou louer Dieu, même en chantant, puisque je suis membre de plusieurs chorales.

Comment participes-tu à la vie de la communauté chrétienne ?
Outre le chant choral, que je pratique depuis de nombreuses années, je suis engagée en tant que ministre auxiliaire de l'Eucharistie pour donner la communion lors des célébrations et aussi lors de visites aux personnes âgées. Je les rencontre à domicile ou dans nos différents homes de la ville de Bienne et je leur donne la possibilité de communier. Bien souvent, ces personnes ne peuvent plus se rendre à la messe. Lors de ces visites, j'écoute et dialogue avec la personne visitée. Nous parlons de sa vie, de ses souvenirs, de tout et de rien. Ainsi, la personne âgée sent que je m'intéresse à elle, que je lui apporte un peu d'attention, d'affection et de distraction. Ma visite lui permet de varier son quotidien car les journées peuvent parfois lui paraître longues et monotones.

Que t'apporte ton activité de bénévole ?
Les visites de personnes âgées m'apportent énormément de satisfaction car j'ai le sentiment de me rendre utile. Après plusieurs rencontres, je sens qu'une amitié s'établit et que la personne âgée éprouve de la joie à me revoir. Je ressens un vrai partage en dialoguant.

Propos recueillis par David Jenny

 

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