Eglise: Dimanche des Peuples 2015

"L'Eglise sans frontières, mère de tous" C'est le thème choisi par la Conférence des évêques suisses pour le Dimanche des peuples qui, cette année, aura lieu le 8 novembre 2015. Ce jour-là, une messe plurilingue aura lieu à 10.00 en l'église St-Nicolas dans le cadre du Dimanche des peuples.

"L'Eglise sans frontières, mère de tous". Ou alors la même phrase en allemand, en italien, en espagnol, en portugais... bref, dans toutes les langues - et il y en a ! - où l'Eglise célèbre notre Seigneur. Ce thème nous rappelle que le message de l'Eglise, d'une humanité et d'une charité non négociables, s'adresse à toute personne, sans limites et sans distinctions. De nos jours, il y a de plus en plus de personnes qui, indépendamment de leur langue, de leur culture et de leur religion, fuient l'injustice sociale, la persécution politique et la guerre. Des dizaines de milliers de femmes, d'hommes et d'enfants se retrouvent ainsi aux frontières de nos pays et nous rappellent le message universel de notre foi chrétienne.
Dans son exhortation apostolique "Evangelii Gaudium", le pape François partage sa préoccupation dans divers domaines de sa responsabilité pastorale. Le dernier des quatre chapitres porte sur la "dimension sociale de l'évangélisation". Là se révèle le feu qui brûle son cœur. Là s'exprime l'une des préoccupations qui a toujours habité son ministère: la capacité de prêter attention aux pauvres, y compris aux nouvelles formes de pauvreté que produisent nos sociétés. "Les migrants me posent un défi particulier parce que je suis pasteur d'une Eglise sans frontières, qui se sent mère de tous."

Une Eglise résolument ouverte
Cette conscience d'appartenir à une Eglise sans frontières devrait être cultivée par tout baptisé. Puisque c'est bien l'une des vertus du baptême que d'insérer tout nouveau membre dans le Corps unique de l'Eglise. Situer la frontière de l'Eglise au niveau de l'univers, c'est précisément vouloir lui ôter toute délimitation. C'est la vouloir "ouverte". Ainsi, immédiatement après avoir situé son ministère de pasteur en faveur d'une Eglise sans frontières, le pape poursuit: "Par conséquent, j'exhorte les pays à une généreuse ouverture...". L'ouverture ainsi proposée est un sujet qui a beaucoup interpellé les communautés chrétiennes dès le début de leur histoire. Très tôt, les premiers chrétiens se sont trouvés confrontés à certaines questions: comment se comporter face aux autres, aux étrangers, aux païens, aux communautés restées juives?

Les migrants, nos modèles
Le migrant et le réfugié sont, de par leur statut, placés "hors frontières". Quitter leur pays leur a été imposé, la plupart du temps, par les circonstances. Malgré eux, ils ont une longueur d'avance sur nous et nous servent de "modèles" puisque, nous aussi, nous aurons à quitter des territoires confinés pour les recevoir et leur offrir de la place. "Tendez, par-dessus vos frontières, un geste secourable", disait saint Jean Paul II. Un geste combien maternel qui s'inspire d'un instinct évangélique.

Messe du Dimanche des peuples à Bienne
Bienvenue à la célébration plurilingue qui se tiendra à 10.00 en l'église St-Nicolas (Rue Aebi 86), dimanche 8 novembre 2015.

De la tolérance à la fraternité
Quelle mère ne protégerait pas son enfant? Or, l'Eglise est mère parce qu'elle génère des fils et des filles et qu'elle possède, instinctivement, le désir de les protéger. A relire l'histoire chrétienne de notre pays, nous pouvons puiser l'inspiration pour porter notre attention aux besoins de ceux qui, dans le vaste monde devenu village, "n'ont pas les mêmes possibilités matérielles et culturelles." Une mère cherche à nourrir tous ses enfants et à veiller sur tout ce qui les constitue: corps, cœur, âme, intelligence, esprit. C'est à cette dimension maternellement "nourricière" de l'Eglise que se rattache la pensée du pape. La mère est souvent l'âme de la cohésion familiale. Si, par-delà nos langues, cultures et religions, il nous a été donné, à nous autres Suisses, de nous accepter différents, "aujourd'hui, cette acceptation mutuelle doit s'étendre à des gens qui ont d'autres manières de penser et de vivre, voire une toute autre religion, qui cherchent travail et protection tout en offrant leur service et leur humanité". Lorsque le pape François nous exhorte à une ouverture qu'il qualifie de généreuse, il donne un écho magnifique aux propos de Jean Paul II et, dans la même conviction, il nous ouvre des perspectives d'enrichissements mutuels.

Et si la perspective de laisser s'ouvrir un peu nos frontières - pour que le migrant trouve sa place - était perçue d'abord comme une réponse à une invitation évangélique: "J'étais étranger et tu m'as accueilli"? "Il est sûr alors, nous dit Mgr Jean-Marie Lovey, responsable des évêques suisses pour les migrants, que nous serions enrichis d'une autre culture, mais surtout enrichis dans notre propre foi chrétienne. "Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait." Et si donc les migrants nous offraient, bien à leur insu, d'être vraiment chrétiens?

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