Maika Pedisic et des enfants équatoriens / ldd

La vocation de l'autre

Maika Pedisic n'a que 26 ans, et pourtant !... Cette jeune avocate a déjà un joli parcours derrière elle et plus d'une corde à son arc. Sans parler du vaste horizon qui s'offre à elle avec le projet solidaire qu'elle soutient en Equateur. Rencontre avec la fondatrice de l'Association Children of Ecuador, qui entend venir en aide à la population défavorisée des régions montagneuses en Equateur.

Maika Pedisic n'a que 26 ans, et pourtant !... Cette jeune avocate a déjà un joli parcours derrière elle et plus d'une corde à son arc. Sans parler du vaste horizon qui s'offre à elle avec le projet solidaire qu'elle soutient en Equateur. Rencontre avec la fondatrice de l'Association Children of Ecuador, qui entend venir en aide à la population défavorisée des régions montagneuses en Equateur.

Forte d'une origine calabraise du côté maternel et croate du côté paternel, Maika Pedisic a baigné dans deux cultures. Un terreau familial qui a favorisé en elle l'ouverture, l'empathie et le goût du voyage. "J'aime les gens, les rencontres. Toute personne est riche et nous apporte du positif. J'ai toujours eu en moi l'envie profonde de créer quelque chose pour apporter mon aide." Et, si la jeune femme est devenue avocate, c'est aussi parce que c'est un métier où la relation prime. "C'est vraiment un milieu où l'on peut redonner confiance et espoir à des personnes en difficulté."

Appréciant le contact, Maika est également attirée par l'art. Dotée d'une élégance naturelle, elle aime la danse, le piano et ce qui est beau. Un penchant pour l'esthétique qui rejoint sa vive propension solidaire. Rien d'étonnant sans doute si, dans sa vie privée, elle est la compagne de l'artiste et graphiste Numa Sutter, engagé par ailleurs dans la paroisse, au sein de l'animation jeunesse francophone. "Je suis quelqu'un de déterminé. Je vais au bout de ce que j'entreprends" confie la fondatrice de Children of Ecuador. "Depuis l'âge de 18 ans environ, je rêvais d'entreprendre un voyage humanitaire. Evidemment, pour œuvrer dans l'humanitaire,il n'y a pas besoin de partir au loin! Il y a toujours de quoi faire ici, là où l'on est. Mais j'éprouvais une attirance pour l'Amérique du sud. Et j'avais également envie d'améliorer mon espagnol."
L'Equateur semble alors à Maika l'endroit idéal: pas trop dangereux et lui offrant la possibilité d'offrir ses services à des religieuses catholiques. "Avec les sœurs, chargées de sacs de nourriture et de médicaments, on grimpait jusqu'à environ 4000 mètres, là où des gens vivent dans des huttes, dans une pauvreté extrême." Dans un autre village, la jeune femme a aidé les sœurs à préparer des fillettes à leur Première Communion. "On dormait à même le sol. Ces petites se sont attachées à moi. Cela m'a touchée, moi aussi. Là on comprend qu'on compte vraiment pour quelqu'un, qu'on a besoin de vous." L'avocate au grand cœur a encore travaillé dans un orphelinat et auprès de personnes âgées. Tout cela s'est passé lors de son premier voyage en Equateur, en juillet 2015.

De la motivation aux initiatives
Etre confrontée à un tel dénuement, cela laisse forcément des traces. Maika est revenue en Suisse "changée". Fidèle à elle-même, certes, mais... avec ce petit quelque chose en plus qui fait qu'on ne regarde plus la réalité d'ici de la même façon qu'avant. "Et surtout, j'avais très envie de fonder une association!" poursuit-elle, les yeux brillants. "Cela prend un certain temps jusqu'à ce que tout se mette en place, mais j'y travaille. Peu à peu, le projet prend de l'envergure.". Pour récolter des fonds, la jeune femme et quelques membres de l'association, dont ses amis et des connaissances, font des marchés. "Nous y vendons des pâtisseries, des gâteaux, diverses bonnes choses. Nous l'avons déjà fait sur la Place du Marché de La Chaux-de-Fonds et on le refera, là-bas, les 3 et 24 juin prochains. A Bienne aussi, les 6 et 7 mai après la messe, nous avons mis sur pied une vente en faveur de l'association." La jeune femme est consciente que la tâche est exigeante, mais elle reste confiante: "Dieu est mon confident. Il est toujours avec moi et m'aide à aller de l'avant."

Besoin de quoi ?
Du 17 au 27 juillet, avec son ami Numa, elle sera en Equateur, pour poursuivre son projet. Le couple continuera ensuite son périple, en privé, dans d'autres contrées d'Amérique du sud. "Malgré son nom, notre association ne soutient pas uniquement les enfants, mais toute personne fragilisée". Quels sont les besoins de Children of Ecuador? "Nous avons besoin d'argent, de volontaires, de relais, de contacts et d'idées ! La communication est essentielle pour l'essor du projet. Cet été, nous aurons la chance d'avoir un journaliste équatorien qui viendra faire un reportage sur nos activités." Maika aspire à éventer le projet, le développer et, à plus long terme, à créer aussi des écoles sur place. "Mais, outre les finances, il nous faudrait aussi des structures, des ressources humaines. Car nous aimerions, pour la suite, passer le témoin à des Equatoriens qui géreraient eux-mêmes les choses sur place."
Cet été, elle retournera donc dans les Andes, à Pujili, au pied de Latacunga. Elle y retrouvera les religieuses qui l'avaient accueillie voici bientôt deux ans, ainsi que les enfants, devenus un peu plus grands. Le regard au loin, la jeune femme se tait. Par la pensée, par le cœur, elle a, l'espace d'un instant, rejoint l'Equateur. Mais la revoici. Qui sourit. D'un sourire immense. Comme une promesse.

Christiane Elmer

Un petit coup de pouce en faveur de Children of Ecuador ?
Pour davantage d'infos sur cette association ou pour la soutenir d'une manière ou d'une autre, n'hésitez pas à contacter sa fondatrice, Maika Pedisic. Tél. 078 695 54 54
maika1990@hotmail.com

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