Nous voici à Lampsaque (ancienne cité grecque d'Asie mineure, située sur la rive sud de l'Hellespont, proche de l'actuelle Lapseki, en Turquie). Nous sommes à la moitié du 3e siècle. Au proconsul Optimus qui l'invite à sacrifier à la déesse Vénus, Pierre réplique: "Je suis étonné que vous me proposiez de sacrifier à une femme dont les actions seraient punissables suivant vos propres lois. Il est plus nécessaire et plus glorieux pour moi d'offrir le sacrifice de l'adoration au Dieu vivant et véritable."
Optimus le fait étendre sur une roue, entre des pièces de bois attachées à son corps avec des chaînes de fer disposées de façon à ce que la roue, en tournant, lui brise peu à peu tous les os. Saint Pierre, levant les yeux au ciel, dit avec une tranquillité mêlée de joie : "Je vous rends grâce, Seigneur Jésus, de me donner le courage de vaincre le tyran". Optimus, voyant que ce martyr est inébranlable, lui fait alors couper la tête. Le proconsul condamne ensuite André et Paul à être fouettés, puis il les livre au peuple pour être lapidés.
Denise, apprenant que l'un des accusés, Nicomaque, vient d'apostasier, s'écrie: "Il s'est perdu à jamais dans l'autre monde." C'est ainsi que les gardes s'aperçoivent que cette jeune fille de 16 ans est chrétienne, elle aussi. Elle est arrêtée, torturée puis décapitée. Le récit de sa passion, comme celui de ses camarades, est authentifié par les sources les plus certaines. Nous sommes en 251. A cette époque, Dèce est empereur et Optimus proconsul d'Asie. Sainte Denise lance à son juge: "Mon Dieu est plus grand que toi. C'est pourquoi je ne crains pas tes menaces. Il est assez puissant pour me donner la patience dans tous les supplices dont tu voudrais m'accabler."