Cette année, la fête des amoureux se fait plus... spirituelle ! Ce 14 février est en effet le mercredi des Cendres, qui marque le début du Carême. Un jour où les cendres, bénies puis tracées - en croix - sur les fronts, nous rappellent notre finitude en nous confirmant dans l'Espérance pascale.
Une célébration à 15h, à St-Nicolas, avec beaucoup d'enfants du caté, entourés de mamans, grands-mamans et autres personnes pouvant se libérer en semaine, l'après-midi. Et une célébration le soir, à Ste-Marie, pour tous les autres paroissiens, désireux de participer à cette Messe des Cendres.
Devant les enfants, en l'église de St-Nicolas, l'abbé Henri a comparé le temps du carême à un "entraînement spirituel". S'adressant aux petits et aux jeunes, il leur a demandé s'ils pratiquaient un sport. Acquiescement, ici et là, dans les bancs. "Eh bien, pour progresser et être performants, comme le sont les champions, il faut beaucoup s'entraîner et accepter, par conséquent, quelques renoncements..." Une comparaison qui a été comprise et une analogie qui tient la route. Une route qui nous mènera, toutes et tou,s jusqu'au matin de Pâques, dans quarante jours.
"Pâques, c'est le fondement de notre foi", a encore souligné l'abbé Moto. "Mais comment s'entraîner spirituellement ?" Tous les regards, écarquillés, se sont levés sur lui...
Quatre domaines d'entraînement !
Pour grandir dans la foi, en ce temps de carême, l'abbé Henri Moto a mis l'accent sur quatre points: la prière, la pénitence, l'aumône et le pardon."La prière est un art. Il nous faut prendre du temps pour être avec Dieu. Quand on aime quelqu'un, on a envie d'être auprès de cette personne et de lui parler." Puis, il a évoqué la nécessité de faire pénitence ou, dit autrement, de renoncer à certaines choses. "Nous ne devons pas faire triste mine en nous limitant ou en nous privant. Au contraire ! Restons dans la joie et... dans l'essentiel." En ce temps de préparation des coeurs, il s'agira aussi de partager davantage, de s'ouvrir aux autres. "De pratiquer l'aumône", a précisé l'abbé. Enfin, puisqu'il ne saurait y avoir d'Amour sans pardon, nous voici invités à ceci: décider de mettre un terme au mal. "Tel est l'entraînement que nous pouvons tous faire pour Dieu."
Evidemment, ce qui prévaut pour le temps du Carême reste valable pour tous les temps de notre vie chrétienne. Simplement, en cette période, il nous est demandé d'être particulièrement vigilants, éclairés, humbles et persévérants. Le parcours dans la foi n'est pas simple. Mais est porteur de joie. Ou, plutôt, de Joie. Celle que rien ni personne ne saurait nous ravir.
Par la bénédiction des cendres et leur imposition sur les fronts des fidèles, il nous est rappelé que nous sommes pécheurs et mortels. Créatures fugaces promises à la Lumière éternelle, nous ne pouvons que rendre grâce à Dieu pour ce qui ne cesse d'advenir. "Que le Seigneur nous donne la force spirituelle de mener à bien cet entraînement dans la prière, la pénitence, l'aumône et le pardon", a conclu l'abbé Henri devant la belle assemblée réunie en l'église de St-Nicolas.
Christiane Elmer