La tradition biblique des deux Testaments est habitée par le témoignage d’un Dieu de la vie, qui se tient au côté des êtres humains menacés, poursuivis et sans défense et qui s’engage pour eux. La foi en ce Dieu lance donc un défi aux Eglises et communautés chrétiennes de Bienne d’offrir un amour et une assistance semblable aux réfugiés et personnes ayant besoin de protection. Noël nous rappelle que Jésus lui-même est venu au monde en ayant besoin de protection, comme un enfant menacé et vivant cette réalité de réfugié. En même temps, sa naissance fut pour les personnes marginalisées, comme les bergers dans les champs de Bethlehem, un signe d’espérance et de paix.
Le prophète Jérémie nous a laissé cette parole de Dieu comme une promesse forte et une parole de réconfort : « Je connais, moi, les plans que je prépare à votre intention – déclaration du Seigneur – non pas des plans de malheur, mais des plans de paix, "AFIN DE VOUS DONNER UN AVENIR ET UN ESPOIR ». (Jérémie 29,11)
Nous, Eglises de la ville de Bienne, mettrons en oeuvre tout ce qui est en notre pouvoir pour que ces mots de Jérémie soient une réalité pour ces êtres humains contraints de fuir leurs pays. Nous, les Eglises de la ville de Bienne, nous nous investissons pour que cette parole du livre de Jérémie trouve aujourd’hui sa pertinence. Les réfugiés doivent arriver à Bienne dans une ville amicale et rencontrer des habitants accueillants. En tant qu’Eglises, nous engageons à offrir une aide concrète et à accompagner ces êtres humains. Dans ce sens, nous faisons confiance aux autorités, qui entreprendront tout ce qui est nécessaire pour assurer les besoins de base et de sécurité de ces personnes.
Nous appelons également les autorités de notre ville à un effort pour que Bienne soit une ville dans laquelle les demandeurs d’asile, avec leurs détresses, soient les bienvenus et qu’ils puissent développer de nouvelles perspectives pour leurs vies. Bienne, Ville de l’Avenir – cette exigence élevée doit aussi valoir pour les réfugiés. Elle s’exprime par l’engagement de tous, autorités, Eglises et communautés religieuses, la société civile dans son entier, la population et les réfugiés eux-mêmes. Bienne doit être une ville de l’accueil et de l’avenir.