Que se passe-t-il durant l'Avent ? On attend. Mais, de ce temps, qu'en faisons-nous ? Est-ce un temps...mort ?
Nous, les femmes, les hommes et les enfants d'aujourd'hui, nous n'aimons pas ces temps que l'on dit morts. Ils nous inquiètent, nous semblent inutiles, encombrants, menaçants. Voilà pourquoi nous nous évertuons, sans vertu aucune, à les éviter au maximum en nous surchargeant de partout.
Face aux temps morts, nous voici dépourvus. Ils sont devenus tellement rares qu'on ne sait plus comment les vivre, comment en vivre, voire y survivre. Dommage...
Dans l'attente, on peut glaner un vent de liberté. On peut laisser croître une promesse réjouie. On peut se sentir vivre mieux. Et autrement.
Il y a ceux, durant l'Avent, qui savent encore rester l'esprit ballant, le cœur assis et en lumière, le corps paisible. Jusqu'à Noël, ils contemplent chaque aujourd'hui; sans rien faire d'autre.
Rien d'autre, si ce n'est être et aimer.
Ce temps d'Avent, vide peut-être pour d'autres, instaure en eux la plénitude d'une brèche.
Heureux d'attendre, ils savent que Celui qu'on attend est déjà là.
Mon Dieu,
réapprends-nous à nous languir et à nous réjouir,
Toi qui depuis toujours
Te réjouis et Te languis
de nous.